Tu tuméfias mon aube à ta venue lointaine
Tu fis subir en ma présence le tour de ton évanouissement dans
La rigole que prolongent les rives de ton sein
J’y ai baigné ma nuque humide à la sueur
Que ta peau, écumant son éternelle surface, fit soigner par mes lèvres
Ta silhouette se pend à ta propre démence
Laisse à peine affleurer ce dont mon avenir, bourgeon de désespoir,
Devait certain apercevoir la réconciliation
Joie retenue au monastère la vie
Perlant à la frontière sur laquelle ton corps dessine, les recevant, les bris des sons du monde
Que ton pas là imprègne
Que tes bras, sont-ils deux ? agrippaient pour me le soutenir
J’en avais besoin, tu l’as su
Camisole dorée du vaste adolescent
Peu alerte, impropre à la souffrance
Tu survivras ta grâce
Un autre sans doute en baisera le front
Dans l’amour détenu
Et fera de notre ère une moindre importance
Que cette matrice mauve, l’imméritée rencontre
Que je pris sans la voir, où je naquis soudain
Perdu dans tes cheveux d’existence emmêlés
Toi perdue oublieuse de l’ombre
As vu parfois le pli du jour et m’ennuies d’en délaisser l’annonce
Car ta paume promet des lignes moins amères
Que celle que tu ne pus t’empêcher de brailler à mon désir
Batailleuse, c’est ta plume bavarde à tous les vents
Ta signature rature dont, trop sage, je n’ai suivi le trait à
Ta bouche
Est déjà une parole
Donnée à ceux qui peuvent la vivre
Mais tes silences n’annoncent aucun retour au monde sur
La Terre des hommes
Tu t’allonges
Parfois tu t’indiffères
C’est ta chance
Ta parade à tous les bourdonnements
Ton scaphandre de bruine heureuse
Qui respire à l’unisson du ciel
Qui m’a fermé l’amour promis je ne te pardonnerai
Ce parfum qui a fait de moi un malade
Un malade tu l’entends
Dont la mémoire est un exil, une coupe toujours recommencée dans mon espoir ce passé
Mon espoir ce passé
Un malade en partance que le fardeau, ta part, émeut émouvra encore
Tu m’es un sanctuaire plus caché que la mort
Inconnue c’est ton nom, j’ignore si tu fus vraie un jour
Un temps peut-être
Bien avant ma naissance
Où je ne savais pas qu’on ne vit qu’une fois mais qu’on meurt si souvent.