Une rizière. De la brume. Au fond, une falaise criblée de mousse. Encore de la brume. Dans l’eau, des hommes courbés. Une bête de ferme qui lève son regard, sous ses cornes, pour plaire à l’observateur. Un temps qui n’est pas aujourd’hui. Un temps très lent. Une image qui s’étire sur des dizaines de minutes, des heures. Si peu de bruit. Un silence grouillant. De l’eau, noire, couvrant la terre et ce vert humide qui fait une rizière. Des hommes plantés dans l’eau. Tout n’est qu’eau. Depuis le commencement des choses, le sec représente le devenir d’une condition étrangère. L’eau qui pourrit et l’eau qui nourrit. Pas le début d’un ciel. Cette brume qui divague et s’allonge jusqu’aux paires de genoux au dessous desquelles infuse la rizière. Un oiseau, noir comme cette eau mais d’une noirceur plus saturée. Une noirceur de l’épaisseur d’un vivant. Et cet oiseau qui tourne. Il balaye ce grand volume de brume. Chorégraphie sa profondeur. Il pourrait faire nuit, il n’y aurait pas plus d’étoiles. Dans l’atmosphère ouatée de brume, le cri de l’oiseau. Il connaît bien son rôle. Les hommes, sur pilotis. Deux. Trois. Pas plus de trois hommes. Au moins un de ces hommes est une femme. Du point où la chose est vue, cette question n’est pas solvable. Elle n’est même pas posable. Une tiédeur. Constante. La tiédeur blanche de la brume.
Une rizière. De la brume. Au fond, une falaise criblée de mousse. Encore de la brume. Dans l’eau, des hommes courbés. Une bête de ferme qui lève son regard, sous ses cornes, pour plaire à l’observateur. Un temps qui n’est pas aujourd’hui. Un temps très lent. Une image qui s’étire sur des dizaines de minutes, des heures. Si peu de bruit. Un silence grouillant. De l’eau, noire, couvrant la terre et ce vert humide qui fait une rizière. Des hommes plantés dans l’eau. Tout n’est qu’eau. Depuis le commencement des choses, le sec représente le devenir d’une condition étrangère. L’eau qui pourrit et l’eau qui nourrit. Pas le début d’un ciel. Cette brume qui divague et s’allonge jusqu’aux paires de genoux au dessous desquelles infuse la rizière. Un oiseau, noir comme cette eau mais d’une noirceur plus saturée. Une noirceur de l’épaisseur d’un vivant. Et cet oiseau qui tourne. Il balaye ce grand volume de brume. Chorégraphie sa profondeur. Il pourrait faire nuit, il n’y aurait pas plus d’étoiles. Dans l’atmosphère ouatée de brume, le cri de l’oiseau. Il connaît bien son rôle. Les hommes, sur pilotis. Deux. Trois. Pas plus de trois hommes. Au moins un de ces hommes est une femme. Du point où la chose est vue, cette question n’est pas solvable. Elle n’est même pas posable. Une tiédeur. Constante. La tiédeur blanche de la brume.