Je ne sais plus bien

Si ce sont mes tempes ou mes paumes

Qui brûlent

Dans cet air de flammèche

D’ammoniaque

De mauve

Et si le jour s’est fait nuit

Ou l’inverse

À la fièvre allumé

Le sol s’est durci, comme gonflé

De chaleur et de ventre

Les lattes se tordent en cris et en douleurs

Et pètent au ciel sous la voûte

Qu’est pas haut sur la ville

Chape de fièvre, de miasmes

Labyrinthe hémophile

Parcouru d’éclopés sans refuge parcourant

Leurs corps ce qu’il en reste

Rasant à fond de mur

Pour éviter les coulées dures de lave

Le cuir est chaud et gonfle et diminue encore

Sous les efforts du vice

Qui s’insinue sans nom visage naissance à décliner

La marche foulée de foule

La marche des pressés sur mon front avenue rampée que choquent genoux et coudes

La marche est longue et noire et n’a ni tête ni queue

Mais va bien

Quelque part

N’est-ce pas ?

Sous terre ou sous ciel

Choisir où

Vivre ou

Partir

Mais bien diriger son pas

Où le Soleil allonge l’ombre du rideau

Et l’intérieur est tout parsemé de sa coupe

Mais j’ignore encore s’il fait

Chaud ou froid

Dedans ou dehors

Sans importance s’il faut simplement continuer

Car Soleil allonge l’ombre du pétale de jour et de nuit qu’est le

Livre d’enfance et de

Roi

Sans royaume errant à flanc de mélancolie

S’aimant elle-même mélancolie tôt finissante mais pas finie encore

Même pour roi ou enfance

Enfin

Arriver en ce lieu où aujourd’hui n’est pas moins enviable qu’hier

           Il existe