Une dentelle à la pourpre légère descendait amoindrie le long de lourds cheveux. Plusieurs façons de s’en émouvoir. Aucune ne fit entorse à ma religion.
L’appeau fut brisé qui recelait les mouvements de la chasse. Il n’avait rien à faire ici, champ prévu pour l’outrance des verbes et non pour leur moisson, car il détenait la raison de son succès en même temps que ses rimes, ce qui est toujours impair de sauve-qui-peut. Nous nuancions par des arbres en fleurs le chemin de nos rires, leur ombre s’abîmant à la proue de nos imprévenances.
Et les pleurs d’un enfant, cela.
Elle étale son charme au travers de ma chance. J’apprends. À nouveau je dévide mon impression d’être là ; je me coule en sa liane et elle même ne sait. Quel est le prix de cet évasement dedans les choses dites, cette impression de soûle journée avec le calice brisé, figé dans sa brisure ?
Une harmonie de tons sur l’hydre des souffrances. A priori peu vague mais la certitude obsède et ne résout pas son affront. Je ne suis pas là pour ça.
Terrible annonce que cette situation où les ronces ont pris forme parmi notre épuisement. Je vendange un miracle avant la fosse, cueille ainsi plus que mon dû et n’en perçoit pas honte. Attenante lumière dans l’hermétisme du bronze achevé. Tout suinte autrement qu’un amour et pas selon tristesse mais comme se peut compter le temps : avec des aiguilles et patience. Soudain clarté de brume, plusieurs fois le tour de l’être en silence et à voile. Je ne suis pas malin mais continue à vivre.
Les échos et l’hommage. Peut-être importait-iel.
Casuistique brunâtre que toute casuistique. Éviter ce chemin comme on évite l’ortie : sans trop craindre mais quand même.
Tu simules, sans divertir pourtant, la débauche de guêpe dans le sucre étourdie. Et je regarde.
Afficher des solidités éparses pour tromper leur ennui de cuir jaunâtre. Point de convenance entre l’aridité de ces danses et notre appel à plus de printemps dans les bronches. C’est la saisie coupante d’une délimitation d’avec les parodies de sens, ces prouesses de négation qui gisent au menton de leurs gloires, confondent présence et absence dans un tour de potier. J’annoncerai le syllogisme de l’amour dévêtu.
L’actualité d’une poussée de joie. Je n’en connais pas d’autre.
Et la guerre, caractéristique d’un mensonge accompli, refait sa surface dans les eaux bénites de la foi. On ira bien pendre un autrui qu’on ignore. Et le gibet sera d’or et la corde tressée du plus secret de ce qui est sans nom.
Tabasser la paresse. Car il est un repos, une allonge entre l’agir, qui mérite bien davantage que s’y voit attardée notre nuque.
Alors que les ardoises mutinent une trouée, je devine le drapé d’un linge que le vent malmène en sa couche. C’est liberté que cette époque bleue. Elle contient toute l’iridescence de la compagnie des astres, quand ils entrent une chambre par leurs reflets de gypse. J’assiste un délicat semis qui prend le jour pour forme. Exactement là.
Tisserand de lames dont le fil est à coudre. Arête suspendue pour la coupe, qui ne réclame que la caresse et gît de trop aller au-delà des frontières.
J’exploite un peu mon sang quand je dis à l’écrit. Et alors ?
Travail de sape sous la citadelle de mots. Elle n’est pas accueillante et dit trop peu ce qui doit prendre langue. Nous avons des pioches qui espèrent la terre et nous demeurons, lâches, les bras épris de suffisance. Alors travail de sape pour ne pas fendre l’âme.
À la tachycardie je réponds longue entente.
Têtue, la définition d’un derme. Elle est comme coulée de stèle, affleurante au-dessous de l’oubli. Je ne connais rien de plus persistant qu’une peau qu’on aborde. Et la tache qui la couvre confirme sa survivance inébranlable.
Seulement la charnière connaît la pesanteur des seuils, l’horizontalité d’un battement de mondes. Très court est l’ancrage qui titube entre ouvert et possible. Platitude des choses.
La mousse par les vœux, l’attelage de carriole vaine, les besaces ventrues de suie : toutes idées dehors qui n’auront pas leur chance.
J’accoste là une angoisse morbide. Je ne suis ni prévoyant ni idiot de vouloir. La frappe de tes yeux me lamine l’espoir. Et je respire et tout subit ta saison. C’est l’approche des larmes.
Comment les hématomes dessinent-ils la douleur ? Comment l’histoire se meut en récit de campagne ? Qui foudroie les cons dans leur plus haute gloire ? Bien.
Un geste à épaisseur de deuil se logeait entre nos deux visages. Je ne fis rien qui vaille.
Cultures motorisées des aménagements, par épisodes, du vivre-ensemble. Boursouflures aux buildings : leurs plis orthogonaux arraisonnent et, sans contrefaçon, popularisent le ciel. C’est l’instance brute de l’oubli dedans les coronaires de sens. Quel dialogue s’installe par devers l’outre-soi et, trébuchant, racle la gorge de la modernité ? Habits de lumière face au syllogisme particulier. Se divisent le néon et l’écru. J’emboîte un signalement parmi les fosses communes ; je claironne la pesée rouge et vache qui s’insinue auprès des parements de l’usine. Quel est le nom du clignotement d’un phare ? Peut-on rouler sans adresse au départ ? Approche un peu ta main, j’ai le vide au présent.
L’épellation de ton regard : une phrase à largeur de vie.
À l’accusation je réserve du libre-arbitre l’ignominieux désir.
Plaisance. Caillou dans le chaussure. Bassin d’eau blanche et de grand large. Solide abandon dans l’extase. Somme bleu. Et sel aux lèvres et chaud dessus la peau. Le langoureux navire de tes seins qui s’étalent. Clé des songes aux serrures mal branlées. Verticale de soi. Bel âge.
Actualité de porcs aux porcheries d’orfèvres. Car le gouffre n’est que défaut de soi, ils lui donnent un visage pour mieux en voir l’approche. Tellement prévisible cette préemption de l’horreur par quelques hémophiles.
Le grouillement sombre d’une animalité plus sauvage encore refait surface d’entre les marécages de la cybernétique. Quel est le kilogramme correct qui dénotera leur survenue par nos existences synthétiques ? Dans le corridor plongé de suie qui nous sert d’être-là, où se rencontrent, affreuse entrevue, les lèpres manifestations de leur déviance, comment ne pas simplement tirer à bout portant ? Plus lourds que spectres et mois consistants que vies humaines. Leurs bouches acérées aux relents bruns de soufre, capitonnées de ces dents mal vissées. Il faudrait planches de bois à travers chaque fenêtre. Mais on a pris parti de plastifier le monde ; il s’amuse dès lors, un peu, de nous.
La trouée n’était ni bleue ni verte. Mais rouge ainsi qu’une mangrove altère l’espoir de son serrement opaque. Communication brève via l’aqueduc d’une bière qui n’est déjà plus fraîche : le sourire ne dit rien de ce que s’ennuie le clignement des bouches. Je ne pus désosser l’entrevue d’un mauvais sort sans me tacher le cuir qui, pourtant peu épais, ne demandait qu’un bel accueil.
Acte premier des offrandes à la terre. Nul sacrifice sous le bleu parfum d’août. Seulement le vêtement tombé pour mieux goûter la brûlure, marque de l’approche au feu des corps, gaine solide où couler notre ébat. L’océan et sa langue. Ils me découvrent ainsi : plus Empereur romain que vacancier modeste.
J’active la machine à prédire, tourne la manivelle et lève le rideau métallique du boutiquier aveugle. Cloques aux mains mais quasi certitude d’avoir un son à tordre.
Secrètement se tisse une opulence qui décrit le courage. L’amorce d’une fève grappillée d’un étal. Et nous l’eau à la bouche, aptitude à la joie inscrite entre les tempes. On ne délogera pas du fruit fendu.
Auprès d’un si grand mensonge, je me teins comme le galet sous la chaussure. Écrasé mais bien dur. J’en sus la révolte probable.
Hochement de tête. Aversion pour la forme. Rythme doux d’une seconde en partage. Quels sont les gestes de la danse ? À plus tard dans l’après.
La poésie me guette avec des yeux éteints et je cours lui refaire un enfant de mille ans. C’est l’écorce trempée d’une affreux rire de clown, quand la pluie met la neige en bon état de boue, que j’ai sensiblement moins le temps qu’une années sans ta bouche.