J’ai longtemps attendu d’être autrement que rien
Plus armateur
Que marin au long cours
Appelé par les vents mais jamais trop gaillard
Je demeurais
J’avais des âges uniques et ma poche
Était pleine de ronces
C’était l’imminence de moi-même dans le clair jour d’été
Effrayant mais superbe
Je me savais très vaincu
Très suspect
Et pourtant propre à jouir les corps venus là paître
On ne s’appelle plus guerriers de toute gloire
Le heaume a rendu l’âme
Le visage est trop bas
La colonne
Amoindrie tendue seulement au son des pleurs qui battent
Deux grosses pupilles collées au fond des reins
Les trous d’une maison hantée
Et la vie
Se fait là des siestes douces amères
C’est ignoble je crois
L’empreinte de la rose sur nos bouches funèbres
Le ton que prend la craie par le dessein des oligarques
Des crânes de menace
Blasphèmes à notre sein
Tout est maudit tout est là
Je ne crois pas
L’annonce qui pend au devant de l’entrée
Ni les vers que d’autres siècles
Ont formé dans leur glaise
Ils ne comprennent rien de ce qui gît ici la terre
Ouverte au profond de la bêche
En notre main la chance pour épuiser
L’atroce
Le sifflement des cœurs que réchauffe le gaz
Il est plus tard que tous les mots
Plus avant que longue épreuve
Appelons cela
L’Eldorado
Ou le Styx
Ou l’Eden
Mais n’y gageons pas notre langue
Studieusement s’agrippe la falaise à la main qui s’en va
Nous sommes déchus de nos droits inhumains
Le gouffre nous recrache
Il n’a pas goût de vieille branche
C’est l’insomnie que nous guettons les bras levés sans voix la courroie du bassin furieusement sublime
Où verse l’hirondelle quand le printemps s’égare
J’ai inquiétude que la tendresse aussi fasse un peu sans mon corps
Bizarres
Ces divergences de sens entre le monde et moi
Comme un Nil parcouru
Sans Pyramide au bout
Toujours à peu près s’aventure le miracle mais loin s’en faut de raison d’être
À feu ardent
À feu de peau
À feu sommeil
À feu jacasse
Brûlé en son éclipse
La cendre au long du blanc
Épistolaire
Est toute conversation avec le bonheur
Joliment douce oui
Rieuse encore sans coup férir funeste
Repue d’un seul bonjour
Elle est criée d’une oreille à large gueule qu’édenta la fatigue
Tombe souvent
En lambeaux de messe basse
Des en-dessous de toute parole qui s’évadent à travers les fissures de nos joues
Ça n’en laisse que peu des syllabes éclatantes
Peu de lunes rousses
Et de fesses écarlates
Peu s’en faut que nous jugions meilleur de ne plus rien en dire
Manière de s’étioler sans le voir
Car on ne peut se dépenser toujours le vide même a ses fatigues
Et reprendre souffle
N’est rien comme on prétend
J’en veux pour preuve
Où faire mieux qu’avec la vie
À l’envers n’est pas sûr
Entre les gouttes des seaux d’eau sur la face
Peut-être avec les songes
Si je savais
Je dirais
Au moins cela
Le résultat des courses
Met sens dessus dessous la comtesse et le gueux
On ne s’épargne pas des commentaires acerbes sur les sabots fendus
Et la tribune pèse
Elle remonte à l’an mil avant le premier homme
Quelle meule
Broiera le pain pour en mâcher le blé
Faire diversion du fruit annoncer la semence
Et toute éternité
Je me perds
Dans les rues ainsi qu’avec ton nom
Double plus qu’une face
Ton nom que désinstruit ta lèvre
Il ruisselle à ma joue par quatre fois le jour
Et je suis imbécile
Du moins je le veux bien
Puisqu’il faut t’ignorer pour rencontrer ta grâce
Je me soumets au rite du partage
De ta bouche avec le monde
C’est plus fort que la force brute de l’empire sur les choses
C’est le nectar de l’oisillon qui danse quand mère ramène le ver
Je suis au nid et tu m’affoles
Un siècle de la sorte est bien envisageable
Mais non
Je ne suis plus de là
J’ai déjà consommé ton absence et la soupe était froide
Bol brisé
Je verse à même le sol des quantités de pages
Autrement qu’en ma langue
Alors où vais-je
Ainsi
Loin qu’on puisse être du défaut d’une seule
Ce n’est plus toi
Mais l’idée de l’union qui rit ma vaste course
Je suis appelé au silence
Maigre rebu d’une farce magistrale
Où se sont dévoilés les devenirs des dieux entre deux remontées bien acides
Quel prix pour la montagne de verre qui barra toutes les routes
En stères de bois on décompte les missives
Elles arrivent droit les côtes
Quand elles arrivent
Quelle honnêteté suffira à dévier la souffrance
La plus tenace a des airs
Criminels inépuisable elle voit
Entre les lignes que le blanc est plus blanc que le creux de ton manque
Si nous n’y prenons garde
La mort nous ratera
Et nous baignerons là pour long comme une larme
Apposés tels un sceau au dos du monde aveugle
Nous vieillirons
Et très probablement l’oubli prendra nos tempes
Inutiles nos dents pour la viande rougie
Comment piaulerons-nous
Qui pour dire il a cru
C’est très laid l’improbable
Décidément moqueur
Je compte sur l’orgasme pour ravaler tout ça
Lui sait tout contredire même
L’ennui
Le plus sérieux salaud larron d’une croix d’homme
Résistance certaine à tout type de miracle
Une branlette et le voilà levé pour au moins cinq minutes
Son retour est cocasse
Toujours absolument il ignore qu’on le hait
Il en fait des chansons qu’il invente par cœur
Et nous sommes des drôles
Soumis à moins que rien
Mais pourquoi dire tout ça
S’entendre dire
Alors que le navire rend l’eau
Si le temps est sans fin il ne faut pas gâcher
Remplir les saisons de secondes minables
D’angoisses scier les troncs
Poser pour des portraits qui n’ont ni queue ni tête
On connaît la suite
Les rayons de vers qu’on remplit en dormant
Et ça peut bien se lire
Académique engeance
Fait crever les humains
Ça ronge et ça dévide
Rend l’alliage inutile impropre dégoûté de lui-même absurde en sa parole
Comme un roitelet de rien blotti dedans sa mère
Je dois avoir eu cette semblance
L’ai encore
Juste avant l’étrange départ de toute adresse
L’orée du sens
J’étais mineur devant moi-même
Les clés cloutées au mur
L’écran de fumée les livres
Le fessier bien posé
En délicatesse avec la terre inculte
Aujourd’hui on dira que rien ne peut se nier
Qu’il faut affermir son oui-dire
En actionnant tous les leviers de l’espérance
L’arc-en-ciel de médocs notamment
Appuyer là où ça fait rage
Pour passer outre les invertébrés qui démonisent nos sens
Les cols blancs de l’impuissance
Mais les aimer encore car ne pas oublier qu’ils ne savent rien de ce qu’ils sont
Nous ferons des colliers de cantiques
Des armoiries sans tain
Nous ovulerons à même nos paumes
Irriguerons les coutures avec des jus de fièvre
Les chrysanthèmes seront hachés sur la place publique
Coupables de grosses larmes
On présentera nos fronts ça fera des chauves et des frisés pour la nouvelle danse
Plus plus plus
Les coquelicots manqueront de rouge pour épeler nos cris
Oh ce sera
Oh ce sera juste
Quand tous les signes effleureront le vrai qu’il ne restera qu’eux
Entre la bouche et l’astre
Quelle percée dedans les représailles
Le pavé voltigeur s’en ira fuir
L’esclavage
Il indique Rome Jéru La Mecque comme la plaie à rouvrir pour épuiser les cons
Si nous travaillons bien ils ne dormiront plus
Et nous aurons des lits où se dire tous les corps
Veillée profonde pour amoindrir les dieux
Applaudissement
De la friction première
Tellurique romanesque loqueteux
Mais pas infirme
Impie éparpillement de soi sur les mosaïques
De nos visages
Où les couleurs font des jolies présences
Est-ce possible ainsi une vengeance qui divertirait le cours des automates
Je n’en doute pas le soir
J’ai des matins moins drôles
À la maison se tient un pantin dont la face est ailleurs
Il se sert de lui-même pour se garder debout
Ses mains sont jointes avec l’ici
Il ne veut plus
Pourtant sa méthode est de vivre
Et c’est un saint qui commet le péché d’être un homme
On ne fait mieux n’est-ce pas
Je suis à peu près sûr qu’il est et que nous sommes
Même s’il se perd entre nos doigts qu’on le retrouve apeuré en flaque parmi ses côtes
Il vaut plus qu’une partie de rien
Moins que ton rire bout à bout ces tessons qui me jonchent
Je ne suis pas différent de l’ange qui annonce
Si ce n’est
Peut-on s’alourdir sans limite
Se couvrir de toutes choses ainsi que de vestons
Peut-on prouver l’amour et s’en tenir là
Peut-on accomplir
Ou vraiment le mammifère ne doit son nom que pour amuser la galerie
Et les pluies ne chutent jamais qu’en pleine gueule
Comme si elles savaient ce qui est à laver
Ce calibrage qui noue le monde avec le seuil
L’appartement est vaste assez de solitude
Il loge des chaises vides où se prélasse le temps
À la table la carafe est trop pleine
Les lampes hallucinent
De couvrir le désert
Bien trop passé
De jours les membres
Dans le bac à glaçons
Ce coma est une grande ablution
Nous serons présentés tels de beaux nouveaux nés
À PERSONNE
Qui nous regardera vagir et s’en trouvera content et vraiment il faudrait puiser bien profond pour qu’on le justifie
Pour qu’on s’envole en turlute bionique en mégalodon démiurge enflée la queue les yeux panoptiques et des ailes de géant pour raccourcir les cieux
Bien loin d’ainsi couper les ponts de l’épaisseur d’une molaire
Bien loin de l’héroïque
Le courage ballant le long des hanches
Fatigué déjà d’aller pisser ma bière
De baisser la poignée pour se gâter d’une galette
Blanche algérienne
Et ce n’est pas la fatigue de la mine
C’est celle du dépeuplement de soi
La très honteuse inutilité d’existence
Haute honte qui précède tous les pas
Qui agite le drapeau noir quand on lui baise les pieds
Qui sait qu’elle ne mérite
Qui est aphone cercueil de la pensée
Qui pardonne l’immonde car elle en est indigne
Qui troue la tapisserie avant même le métier
Qui plonge à l’océan sans houle
Il faudrait donc la boire pour quelle ivresse encore
Nous sommes nombreux sur la plage
À attendre le phare
Car la Lune éclaire peu
Et le roulis des vagues ne résout rien
Les os secs nos chevilles dans le sel
Aux dépens d’horizon se démène l’écume
C’est l’impraticable bouée de sauvetage qui trône au loin si nous savons nager
On se fout de nos gueules les terrassant de rires
Alors la tête basse vers la cuvette ivoire
En prière au Levant
À se rappeler
Qu’elle sera pour un autre
Plus à même d’être beau de faire croire qu’il sait l’heure
À tenter
De ne pas se dire fini
Quand tout concourt à l’abandon
Mais on tape à la porte
Il faut à nouveau sortir
Et sourire à sa tombe
Je m’aligne à la joie
Je rends les armes encore
Tout est béatitude tant qu’on ne demande pas mieux
Tant que les cloches alunissent en pensée
Par la cheminée passent des monceaux de rêves
Ils finissent sur le dos des nuages où la douceur fait vivre
Je suis à un étage du sentiment de nous
L’escalier est muré et les gros parpaings gris n’ont pas les yeux si bleus
À défaut j’emprunte un ouvre-boîte au fantôme du sommeil et tout moins que personne
Je suis rendu vivant
Tailladé comme une enveloppe vide
Mais mon timbre a servi
C’est la langue qui colle qui fait la lettre belle le reste est commentaire
Où vont aller mes mots quand je n’en aurai plus
Auront-ils d’autres chairs
Passeront-ils le temps
Y retrouverons-nous la démarche première
Qui fit la roue avec le sens
Sommes-nous seulement des arbitres de loi pour pouvoir se choisir
Pour décider
Ce qui sera de ce qui a été
Les pommiers font des pommes et les humains la guerre
C’est une phrase si bête je voudrais y loger
Et oublier l’écart entre la robe au bord du lit et la main qui délivre
Nous n’y voyons pas clair
Et cependant ces déchirements de voiles que ne cessent de dessiner les heures
Comment toujours si peu
Faisions-nous vœu d’ignorance quand l’aurore nous appelait
Refusions-nous le fruit quand le serpent sifflait
Bavardage
J’en demeure à cette métastase
Et j’étais cerf-volant dans une journée de peu
Comme on convainc le feu d’attiser les lames
Je vengeais mon espèce en tirant de tout bord
Plût-il que nous ayons le temps
De commettre un peu mieux notre démembrement
Avec des plumes au front
Des oiseaux dans les manches
Des langes toujours propres
La poutre en travers de nos yeux
Et moins de sommations
Et moins encore de trouvailles géniales
Des piques au long des lèvres pour attraper le vent
Des scènes épuisantes
Où l’on rejoue l’entrebâillement d’un cil
Cet écheveau qui profite
À l’enfant
Au drame au son à l’épouvantement
Si j’étais cerf-volant ce n’était pas pour les cornes
Nous raidissons silhouettes achevées des saules dans la tête le poignet battu
Les chevilles en rangs de camarades
Je suis éparpillé
Depuis ton dernier tu
Je suis beaucoup moins que les chants
Qu’on peut faire quand on existe
J’en redemande
Le prix
Astuce pour ne pas plonger
Les paumes pleines d’échos je puise une douzaine
De beaux étrons sauvages
Ils flottaient dans l’étang quand je nettoyais mes lunettes
Oh oui ce n’est pas
Touffu et serpentin comme une libation
Les appels
Les revanches
Les doigts agars
Et les monnaies sans peuple
Tout est immensément possible
Au royaume de l’infécondé et des lits sans cravate
J’attire un peu plus longtemps votre attention
Sur les dangers de l’inférence
Avant d’aller voir au lendemain du monde
Je termine les miettes
Des fontaines prodigues
Affleurement de l’immanquable par une fenêtre ouverte
Qui jette sur le parquet un silence voisin
On est honnête si l’on range dans l’ordre les épuisements de soi
Le premier en premier
Et tous les autres ensuite
Ce bruit dedans la gorge
Où se mêle la morve
Veut bien tenir la note mais ce n’est pas ma came
J’en fais le tour à pied
Et tout est comme hier
Moins la neige
Moins le blé en grain
Moins la petite histoire
Moins la température du bain
Moins l’abat-jour qui massacre
Moins les blessures offertes
Les rencontres
Les bals masqués
Moins les nuits sans couverture l’hiver
Et ce rire affreux qui nous tasse
Au bout de ce sentier un papillon modeste
Règne encore pour une heure
Je ne dis pas qu’il a raison
Je dis qu’il ne pense pas à moi
C’est une hallucinante plaine que cette large image où nous marchons si nus
Il y a des morts aux branches
Et de troubles maisons
Je fais confiance
Et aux uns
Et aux autres
Pour apaiser notre manque de verbe
Il n’est pas pire celui qui n’en veut pas aux choses
Rare espèce que le commun des hommes
Et si je l’ai croisée
C’était avant l’oubli
La cruelle cavalcade aux côtés de la vie
N’a pas pu même
Mais j’en eu mon extase
Des matinées perdues à épeler ta langue
Des saisons détrempé au bord du souvenir
J’assiste à ma gueule alors que les revers s’alignent
S’imbriquent des histoires de peu de choses
La rambarde pendouille quand j’y appuie les coudes
Il faudrait rebâtir
Et se rendre
Aussi près qu’herbe mauvaise de la raison de vivre
Octroyer des licences de foutre
Et rire entre les lignes
J’attache
Une grande importance
Au mât du Titanic et regarde arrimer l’Ulysse en son naufrage
C’est le retournement du pour au non
Moins belles les sirènes quand un trou dans la coque
J’applaudis des deux doigts de la main
Tourne l’hommage en remontrance
Vois se dilapider le sens de notre joie c’est qu’il s’entraperçoit
La chimie par temps bleu
Les lois cybernétiques qui t’amènent à l’ouvrir
Les notes soutenues
Leurs silences toujours
Les séjours passés en poste restante
Tout est
Plus clair que les mots qui s’abîment
Je te veux est une connerie car ton vouloir l’achève
Une connerie alléchante
Alors je réitère mon souffle
J’alimente mes déboires
Je dévide l’histoire
Voir où tout terminera
Si finir a ses chances
Il faudra s’égarer au-delà de ton je
Prendre le parti des formes
Des goules des laves sous le crâne
Des échappées de bière entre marteau enclume
Quand à cinq heures du mat’
Se jette devant moi une poignée de chances
Je fais le tri des rêves
Je reconnais
Je dicte à l’entonnoir des balcons et des plumes
Ils penchent par mes litrons d’étoiles
Poussent la peau jusqu’aux murs
Suturent les muqueuses
En dégradés de roses
Des touches noires et blanches s’appuient au ventre de la grande passion
Ce jeu
Ajoute un huitième jour
Mêle aux pierres des versets aux allures runiques
Illisibles
Nous y verrons le tracé d’une route ancienne et sûre
Qui plonge
Via anfractuosités
En plein les dithyrambes
Les murmures sous la porte
Où les gorges s’exhalent
Se divertissent la dépendance au verbe
Elles puent la moquerie le néant l’altération des poses et des fixes elles puent l’entrenous
La diminution des syllabes
Parcourent des voyelles
Si longues que la fin s’en est perdue
Des excroissances nanosecondes plus larges que
C’est toute la politique qui se sépare d’elle-même
Et timide se tait
Incapable de
C’est le potier qui dit la loi
À l’envers de son droit
Nous sommes étonnés
Pour la première des fois
Nous vidangeons
Le jus épais de l’impuissance déverse sa magie
Le chapeau avait un double fond
C’est tout
Et toujours
Cet entre-deux de grâce et de fumée
Ce mince passage
Ce plus mince encore
Car il faudra se faire liquide
Pour effleurer la joue des conséquences
Et si l’on dessine un astre jaune maman papa
C’est que nous sommes buée
Nous réclamons
Nous réclamons
C’est que nous sommes buée
La poitrine est trop chaude
La vitre trop froide
J’ai mis tout le silence en ordre
Il avait des épis dans les champs
J’ai hachuré les territoires sans nom
Remonté le torrent avec un ami saumon
Il est gras et je pèle
Tout cela pour
J’ai destitué l’orage
Entamé la parodie des illusions
Et réassuré le véhicule de mes sourires
Quand cela
J’ai négocié des virages à bas prix
J’ai opté pour l’unique
Il se cachait parmi les joncs
Il ne m’a rien
Rendu
Avare de la discorde
Mais j’en veux encore
Des possibilités aveugles
Au dévers de ma honte
J’en veux pour peindre la moutarde et l’essence
Qui
J’enjambe
Je fais des ricochets de jour en jour
Pour compter ton absence
Elle guide mieux que la naissance
Je veux
Je dois
Je peux
J’essuie mes lèvres avec ton corps
Me dérobe à ta vulve
Tiens
Il me restait des valises de ciel
Avec le fond du vase je divinise l’aurore
Prends les détroits pour moi
Je suis gardien de la présence
Gardien des berges et des ravins
Gardien de la saison d’avant
De la manifestation du lendemain
Je suis gardien de l’évidence