Quand tout tenait du monde
Au lointain les mains pleines
Que je n’avais qu’à traire bonheur à tes mamelles roses
Elles
Qui furent livrées au tout venant de mon écart
Mon imprévu de saule éclaté en perdrix
Même
Invité sous l’étendoir de sève
Côte à côte et présent je participais
Du festin des promesses
Là tout près de ne plus demander
Mais justement
S’éteindre
Chuter pour être bu comme une eau de printemps
Au four de ta béance hurlement de l’exact
Que tu es
Que c’est chose fête
Que je suis visiteur imprévu de la moulure des cieux
Qu’annuler les épreuves n’était qu’un tour de main
Une drôle de nonchalance
Virginités unies que nous serons toujours ou ne fûmes jamais
Je m’étendais d’accueil
Connaissais
Et m’étonnais que je fusse celui-là
Qui eus ton cul en charge
Puis vis soudain si clair
Dans la nuit très noire du mitan de ma vie
Et pris cela pour su
Moi j’avais simplement c’est cela qu’il faut dire
ENVIE DE FAIRE L’AMOUR
C’est peu de mots un homme
Je tenais
Dans ta paume royaume de ma queue dure
Tes yeux l’arrogance du visible me sauvaient
De bien devoir mourir
N’importe
L’abandon tout autant que l’amer
Il n’en est plus au temps de se complaire de toi
Les positions connues n’auront de chose à dire dans la saison qui vient
Il faut s’imaginer que tout s’épanouira
Tout
Sans le visage des larmes nous referons
La vie c’est là tout le possible
Le repos par-delà
La grande évanescence
Il faut s’imaginer car nous ne savons pas
Il faut s’imaginer
Que des accords mythiques brûleront dans l’air de juin
Et les falaises effluves de l’océan qui brame
Et la proue de deux seins à flot des herbes hautes ou les tiens ou les autres
Qu’embrase le halo d’un brasero de Lune
Et pouvoir naître aux yeux
N’avoir que le pied de la biche pour faire sauter sa porte
Et l’empreinte des rimes où se noue l’équivoque
Rien ne sera détenu
Que la joie de soulever son front
Devant les chars de la douleur/salope
Devant les cadavres dans le cœur dans la gorge et les tripes enfumées
Et nous irons verdir sous le tracé du temps
Le présent dans la pogne les poches écartelées par le trop de paresse
Je n’ai pas tant pu dire comme ma langue est déjà encollée de la bouche à venir
C’est la gamme de la fouille du corps
Mêlée du savoir qui s’ennuie
Que je meugle
Et dont je veux l’écho
Cet éveil
Imprécis tout autant qu’improbable
Force la certitude comme ce bâton de feu serré par un aveugle qui n’a que ça pour paître
Où mènent les mirages
Peu importe j’ai les coutures qui saignent
Et tous commencent à voir que je ne suis pas d’une tranche
HOLÀ CANNIBALE prends ton jus à mes lèvres
Je souris de pleine gueule c’est ma tendresse encore
Faiblesse du tout vivant
Pilote automatique de l’épousaille des choses
Je n’ai qu’à moins maudire et tout sera rendu
Épopée sans rivage
Vrilles à l’heure du couchant
Millions de jérémiades et pourquoi
Bien trop bavarde cette rougeur de l’âtre
Et les semences d’hectares
Mille horizons sans trêve où répandre mon crâne
Peur que j’avais
Depuis le premier ventre le refus d’aller voir
Je ne sais plus taire cette éprouvante phrase
Vois-tu en plein centre du poitrail de vie
À la confluence mauve de l’émoi et de son épouvante
J’avais en plein mon devoir être ici
Une coulée sans source qui toujours m’emportait me creusait la doublure de la peau contre laquelle je m’ébattais de toute grâce et de toute amitié toujours cette coulée en moi ce grand dévers de l’âme me menait au plus près de l’abandon du monde me rampait d’intérieur j’étais une sueur à deux pattes un fleuve de pas possible une connerie de rien labyrinthe aux lumières détrempées et je me haïssais d’avoir troué mon suaire pour y laisser passer la tête du désespoir
Alors tu mis ta bouche à l’endroit de ma bouche
Je ne me vomissais plus
Mi étouffé entre ta langue et mes larmes leur entre deux de bave
Mi affranchi de l’orgueil du malheur
Je n’étais plus torrent sauf à jouir de toi
Car tu tenais il me fallait tenir
Jouer à vouloir mieux qu’on peut
Prouver le jour certifier
La venue d’avenir
Mais il était si gauche impropre à me sembler
Mon imbécile pas dans les faubourgs de la conquête
Si peu sûr d’en être un
Je murmurais toujours par toutes les pierres les lacets de la route
Des immondices de peine
J’avais les tibias les genoux les poignets et les coudes
Et le front quelques fois
Oui
Défoncés de tomber devant toi de ne pas savoir comme toi foutre un pied devant l’autre
Tu n’avais pas ce goût de subir les épreuves mais de les surmonter
Et je te vis partir là où soleil plus ferme
De nouveau la coulée fit son lit prit l’étage des paupières déferla tout le long j’avais l’esprit de haut en bas je ne sais quel trou mais je ne fus plus que ce creusement la percée d’une eau lourde où charriaient les débris de l’absence où s’épuisaient les phrasés de l’espoir les rengaines inventées pour corriger l’atroce où mentaient mieux les vides qui parlent fort plus fort que la reconnaissance j’étais l’écume de ma brisure
Un enfant de peu d’ombre
Pourtant
Il faut s’imaginer encore
Remontant les couloirs de la maison de sable
La nacre d’autres yeux
Et ponts par-dessus bord
Que tout sera rendu aux innocents nous hommes
Que la main dans la main
Que les gamins qui passent
Que l’aube aussi miroir des amants dans la chambre
Que nous saurons enfin quand fond la neige où va le blanc
Et sous le règne de la sécheresse sourde
Au siècle où le vieux monde échoue ventripotent de gloire et les façades ignorent
Qu’elles ne sont que façades
À l’ère un peu trop chiante d’établir ce qui fut
Bien en plein cœur les tendresses vaincues
Il faut s’imaginer comme tant d’autres avant nous
Qu’herbe mauvaise soulèvera les dalles de la paresse de vivre
Et que par le travers des fissures de l’épave
On verra je promets sinon quoi
Fleurir des poussées bleus rouges vertes jaunes et tout ce que tu voudras de couleurs qu’on ne sait pas encore
Je promets que je ne crèvera pas
Autrement que la gorge embourbée des pétales de l’heure bonne
J’en veux tenir pour gage
Le cri malaffreux qui s’évapore des égouts du chagrin
Et la machine de miel
Par les oreilles enflées sous les coups toujours lâches du grondement du nord
Je ne suffirai pas mais sans doute je veux croire
Pourrons nous voir la mer
Et s’il n’est pas de sang béni délivré des nausées et du soufre
Si nous courbons l’étrave à cueillir fruits de rien pour des maîtres repus et pour siècles des siècles
Au moins j’aurai baisé ton cou
Celui de peau
Celui
J’en suinte
Dont le seul nom est organe du vivre
Le plus qu’il ne fallût
Laine du premier jour
La passation des preuves
J’aurai vu qu’il n’est jamais trop tôt de prendre une main dans la sienne
Car vouloir est naïf n’est pas sa négation
N’est pas sa négation
Pour combien et les bites et les chattes
Leur venue dans l’éclat du désert
Nos rencontres sans le bazar des mots
Pour combien
L’imminence de la foudre à parcourir les corps des hommes qui s’enfilent des femmes qui s’attachent et d’un doigt s’aiment à deux
Pour combien je demande les humains qui s’enfoutrent
Nous n’irons pas bien loin sans boussole et ses couilles
Dieu c’est l’ovaire qui parle
Et le temps qui nous mendie les rêves
La pince
Il ne rend pas monnaie
À la messe de minuit niais se lèveront par les travées où peuplent des chapeaux de silence
Des cortèges au grand mât à la croupe légère
Et le museau souffleur de grande incandescence nous
Nous époumonerons la marée de leur chant
Persuadés qu’il est des héroïsmes de l’amour relevé
De la convalescence
Persuadé
Je veux dévaler de l’ignare
Y coudre avec mes bras des sommets d’émue langue
Vraiment il faudra dire les bas mots qui se taisent
Noués d’un fil de soie dans les toiles du sauvage
Éclairés par des veillées sans prose
Mis à l’épreuve de la polyphonie des corps
Les paroles se verront redonnées pour un nouveau grand tour dans le charme des gens
Et j’y tiendrai ma place
Comme l’enfant qui cramponne sa chaise musicale je ne lâcherai rien
De ce qui est enfin là
Au contact
À l’abordage
De la masse indigène des bipèdes sans plume
Et je serai de liège
Et je serai d’épeautre
Et tout me sera linge
À même de reconnaître ma juste partition
Les bannis piauleront puisqu’ils sont là pour ça
Et tous les Christs enflés de l’or dont on les pare
Les restes d’archiducs les restes de mousson
Les causeurs déjà morts qui jonglent avec nos rages fossoyeurs de réel
Les maigres liens de l’aube
Les Amériques enfouies dedans les chambres nues
Les procès du vivant
Les Nobel épuisés
Et les entrepôts de solitude qui font les foules encore
Les boîtes ouvertes au vide
Les roses à la main éperdue
Tous ceux qui auront dit JE SUIS avant demain
Auront droit à
Ils seront rencontrés
Nous éparpillerons leurs noms avec de grands balais
Le sol en sera l’appuie-tête
Et se remarquera le repos d’après torture
De ce que nous serons plus d’un et moins que trop
De ce que
C’est un bijou que tu portes à la gueule
Qui interdit l’oubli
Je suis amoindri de mensonges depuis toi contre moi
Comme possédé par le clair et distinct
La nuit
Blanche a bavé sur ma peau
Et convaincu le jour qu’il se battait pour rien
Je déborde
J’ai les contours fragiles
Parfois les fenêtres se brisent se recollent
Les morceaux autrement
Parfois
L’alphabet est trop long pour dire le peu de choses
Les murailles sont hautes
Les océans naviguent et les bateaux se taisent
Je ne veux plus entendre cela
On en a trop fait des branches dans le vent et du repos du merle
Je ne sais plus écouter les rites anciens qui bruissaient de clairières
À l’homme
À la femme
Ne se tient plus d’essence
Et qui le regrette se complaît dans la mort
Oui s’ouvre une plaie
Aphone
Regarder en elle est chose dégueulasse et belle
Il s’en échappe le syncrétisme des libertés niées
Appelons cela la jungle
C’est un parfum
D’écorce et d’uranium
Que délivre un gardien amusé
Ivre mort bien vivant dont les clés sont en cire
Le sourire affolant
Il a les dents noircies du charbon de la mine
Le sang lui fait des gants
Un maître-chanteur étêté dès l’enfance
Alors voyons s’il ne cache quelque monstre
Abusons de l’époque
Pour convertir le chant en ruine
Amarrer notre danse à la large effusion
Cette pensée inerte que guette la tempête
Éprouvons
Les domaines séparés de l’enquête et du jour
Les signes avec le feu des torches
Nous reconnaîtrons peut-être que les carrés sont cercles
Si on les éparpille
Peut-on
Appauvrir le langage
Peut-on
Dédire les paroles perdues
Et trembler
À l’instant du sauvage quand la carte l’atteint
Du passé dans l’histoire ressaisie
Se réduire à n’être plus que ligne pour ouvrir les frontières
Entre ici et soi-même
Épaisse ligne sans bordure d’elle-même
Peut-on
Ou faut-il oublier encore le rire de la conscience
Mais que faire
J’en conjure
Qu’écrire au dos des portes
Et lesquelles
Qu’emprunter à l’immense
Qui ne soit ni
Ni
Fais moi encore des mots pour tenir la
Ajourne
Remets les pendules
Ne te contente pas
C’est
C’est entre toi et
C’est le soir moins l’orage
Appliquons-nous
Je veux débuter les saisons me démembrer de joie
Répéter répéter les formules toutes faites
M’alourdir
De silences offerts
Remplir le barillet de nos phrases par cœur applaudir
Entre deux rêves faux
De mes pendaisons concevoir ma jeunesse
Je ne suis pas synonyme
Alors je t’entends moins de loin il faut crier plus juste
Il faut avertir le grand tout
Nous allons déplumer les aurores
Nous attifer de peaux d’ours aux reflets de cymbales
Qu’il le sache
Ou bien c’est l’entre-soi des porcs sous la verdure des cieux
Une pleine marmite de négations
Dansons plus haut
Le pied joindra l’oreille les hanches seront de courbe
Car c’est tout ce qu’on peut
Et j’exagère à peine
Quand j’établis l’emphase comme devoir civique
Les bougies tourneront à ta suite
Et si tu recommences elles renoueront la mèche
Il faudra rallumer et voir où cela mène
Sans doute l’Hellespont
Ou la Corne d’Afrique
Plus loin
Plus loin qu’avec les dieux
Plus au-delà encore
Un clope époumoné dans les partis charnues
Sa sœur droite écrasée au désert de mon crâne
Un drapé de bleu gris défendu de toute arme
Et les apothicaires au juge enfin rendus
À ce lieu qu’on prétend dévolu
À la braise
Je confie mon aurore
J’attise mon étoile avec des noms sans tache
Et jonche amer entre mes côtes
Une portée de lianes qui serviront à polir les histoires
Qu’en sera-t-il tiré
Des parties de dés à une face
Un départ sans le vent
Un crachat dans le noir
Autant de très utiles autant de vérités insignes
Et le retour
Aura-t-il quelque sens
Une excellente question qui se trimballe infirme en plein dans le mutisme
Revenir pour comment
Relire
Repenser
Refaire
Retenter
Le retour on se dira demain
Il y a tant d’aujourd’hui quand s’élève ta bouche
Où prétendre autrement
J’ai l’arrogance de me contenter de l’évidence
Mais sais qu’elle ne dure pas davantage que l’idée d’en mourir
Nous sommes des souvenirs du sublime mais nous n’avons pas le temps de s’en faire un cuir dur
À l’opposé
Je n’ai qu’un pied
Pour un pays de lavande pour un royaume de geais et de panthères sans neige
C’est trop de miles ainsi
Le cœur d’un enfant je fatigue avant l’heure
La course est belle
Humblement je m’en charge et je tombe
Alors que tous se tiennent la force dans leur pogne l’œil sûr
Ils pétrissent je dévore
C’est injuste mais ta gueule j’ai faim
C’est
Ma dernière communion
Faites moi à grailler
Je vous paierai plus tard après les noces
Et vous direz merci la politesse est d’or
J’appuie un peu plus fort
Il faut tirer de là des
S’insurger contre l’erreur elle est complice en crime
Reconnaître en toute science le parler qui féconde
Avoiner les bourreaux qui fascisent en dormant
Leur décorer
Un caveau plein de fleurs
Sans oublier les épines car le gras de la paume ne sert pas qu’à aimer
Quand il sait s’effarer d’un mot trop laid trop lâche
D’un désaccord entre humain et verbiage
Il en faut bien des soulèvements
Du bide pour faire un autre temps
J’entends tout dénuder voir si le courant passe
Vraiment au creux des fils
J’entends
M’estomper en bleu nuit
Pour atteindre
Survolé de mutisme la sphère du tout-venant
Irons-nous jusqu’ici sans le crépi des larmes
Sans nous écarteler ou doit-on le vouloir
Reverrons-nous enfin les îles
Y verserons-nous les tempes
Y brûlerons-nous l’astre là-haut
Avec quelles mains participer du sable
Pour évanouir l’effroi entre nos doigts de fée
Alors que
Les diamants choquent en cœur sous le cri d’un homme seul
Il gémît sa mère qui manque au lit le soir
Pleure la fin des autres
Leur départ
Impardonnable
Il n’entend plus sa voix
Ce battement
Il s’ignore pour survivre il dévale en lui-même déjà prend une bouchée un épi de tendresse s’égare au fond d’un bock et reconnaît il avait les mains vides
C’est cet homme qui compte
Au jour où tout se dit
Il est le vrai pouvoir
Sur le connu l’effort tenace de se vouloir du mal
Il tient serrée une menace adressée au funèbre
Et pourtant ses mots sont peu justes
Mais quelle ivresse de plaintes ont du les implorer
Et les pluies toujours
Et les rues vides me dévisagent
Quand je veux tout survivre
Les soirs plus épais que l’ornement des choses
Je me tiens droit comme on peut
Absolu mais pas plus con qu’un autre la sagesse me regarde
Elle a des hoquets peu sacrés je prends ça pour une façon de couver ma jeunesse
Et plus cela est tendre
Qui me joint à l’échec
Moins je m’en veux d’insister
De communiquer ton nom aux choses
Peut-on se tromper de jouissance
Quand on a sous la main
Une hanche sans bord et que tout colle à l’autre
Il en faudrait des prêtrises pour abjurer cela
Des vraiment vicieuses
Elles ne savent rien contre rien d’assez sale
Pour conjurer le tranchant d’un baiser
Pour atrophier l’immense
La crue d’entre les deux oreilles
La défenestration des joies quand elles bégayent
Mais qu’est-ce que j’imagine
Sinon un œsophage où passerait
Le cadre de ma porte et sans effort de rien
Devenir
Avaleur de fantômes aux joues bien charnues colorées
De sabres aux poignées d’émeraude
Les recracher aux cieux et voir
Si seulement ils retombent
Je n’ai plus peur que d’un rappel à l’ordre
Ancien où régnait tant d’impossible Beau
Ça
Je n’étais pas capable
Il y avait ta muraille et j’étais si petit
Si petit
Pour tenter le grand saut outre les mers inscrites
Un fétu de paille que ballottait la démesure des causes
Je ne pouvais achever ma propre dépendance
Qu’en passant le delta des douleurs en m’ouvrant à la terre pour la laisser germer au dedans de ma bouche
Je ne pouvais que déployer
Qu’attirer
De toutes parts le divers de sapiens
Comme un accueil serein fait à l’audace étrange du vivant
Celle qui déploie sa chance en découvrant tes seins ta nuque et mon désir
Je ne pouvais même
J’étais à peu près sûr de la victoire car tout avait l’aspect
Il était contenu des
Je ne m’en préoccupais plus d’avoir à vivre
C’était
Réjouissance
C’était bien après le vertige du renoncement
Je finissais par dormir tête nue
Indifférent au froid qui rompt les rêves
Ce n’était plus inquiétant que ces rochers de givre où je posais les pieds
Attente
D’une autre sépulture
J’avais appliqué l’enfantement au mouvement de mes mâchoires
Il en sortit la rougeur d’un émoi
Pas plus
Je la pris dans mes mains
Incrédule
Certain d’avoir à aimer ce peu de chair à l’os
Je pleurai
Je pleurai
Il fallut tout l’effort de l’impatience pour ramener à moi la force de sourire
J’aimai beaucoup
J’aimai avec joie
Que s’installe un printemps sans grande gloire
J’aimai la sûreté de ce silence
Il passait pour une rencontre avec
Il tenait lui aussi à moi-même
Et rien n’était plus seul de s’être consolé
Je me devinai
C’était moins effrayant que ce que j’avais voulu
C’était véritable
Et c’est ainsi que je vivais dès lors